L'éditorial du Croquetout numéro 10, par Gérard Guy “Sur chaque ardoise qui glissait du toit on avait écrit un poème : La gouttière est bordée de diamants, les oiseaux les boivent” (Pierre Reverdi dans Les ardoises du toit )... Avril... je n ‘allais pas débuter cet éditorial par un proverbe connu de tous... Ni vous découvrir par avance le fil de mes pensées ! Avril, au printemps des poètes c’est le chant qui vibre, frémit, pépille, pépite, éclate en exaltant toutes formes de vie : du platane aux moignons dessinés par un jardinier castrateur, au poète breton lessivé de ses nuits vagabondes et hivernales. Avril, la nature nous donne verdeur et force nouvelle qui invitent à chanter et à danser, surtout pour le poète sus cité. Avril à peine né vibre au son des mariachis en dégustant une Margarita. Un peu de sel au bord du verre... un peu de rêve aussi... Viva Veracruz ! Pour le platane, c’est une autre histoire, car il ne peut, hélas, fêter l’arrivée du printemps sur une plage de Cancun ! Mais, bien placé et bien entouré, le platane peut profiter des charmes du parc ou du jardin où il crôit et, de chaque matin au lever du soleil , du chant des oiseaux. A l’heure du déjeuner, l’après midi ou en soirée, gouter au bonheur de se laisser charmer par un charme voisin ou un accacia. Un jardin a ses secrets qui se croquent du regard, les gouttes de rosée, le galbe d’une rose... les saveurs à peine écloses ... Un jardin se goûte et s’écoute. Les lèvres sucrées du vent chantent la frêle capucine, l’ardente bourrache. Un jardin s’apprivoise du délice du temps que le bonheur prolonge, de ce temps qui se savoure et se partage. Et comme le chantait le Grand Jacques : “Au printemps et mon coeur et ton coeur sont repeints au vin blanc. Au printemps, au printemps, les amants vont prier Notre Dame du bon temps. Au printemps”.Partagez sur les réseaux sociaux
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