Editorial du Croquetout de Décembre Décembre, j’ai l’ envie de cuisine au pot. Pot au feu, poule au pot, boeuf carottes, potée, civet, waterzoi, hochepot, baeckeoffe, coq au vin, bourguignon, daube, mironton ou miroton. J’ai envie de solide et de divin, envie de «m’ endodinabouffaner» d’un plat qui se mijote la nuit et la journée. J’ai envie de sentir les effluves robustes et suaves d’épices, de légumes, de bonnes viandes et de vins chauds s’entremeler, tournoyer et rythmer mes heures de labeur des notes de petits bouillons, de ceux qui pépillent «grumelègent» et ensorcellent l’esprit. Et aujourd’hui, pour honorer le bon roi Henri (celui qui fut baptisé à l’ail et au jurençon), je dois trouver une belle et bonne poule. Une volaille libre, élevée à la campagne, sachant courir, chercher son poids de vers et de cailloux, donc jouer du bec et des pattes et surtout ayant connu le chant du coq, aimée et couvée. Bref une belle vraie poule, qui après trois heures de cuisson sait encore se tenir, donner du moelleux et du goût au bouillon. A belle poule, je dois aussi trouver un beau pot en fonte noire aimant se culotter au four. A belle poule, belles carottes et beaux poireaux, bel oignon paille, grande échalote et céleri. A belle poule, beau bouillon bien parfumé de jurençon ou d’autre alcool à proportion d’une tasse à café par litre d’eau, huit baies de poivre de sechuan, trois feuilles de laurier, une branche de thym, cinq grains de poivre des oiseaux, trois pincées de sel gros gris de mer, trois gousses d’ail en chemise et trois clous de girofle bien piqués dans l’ oignon. A belle poule, belle sauce, donc un beau roux mouillé de bouillon dégraissé, trois cuillerées à soupe de crème crue, épaisse par litre, des câpres d’Italie, un bon vinaigre de cidre, une pincée de sucre, sel et poivre. Voilà une envie de décembre à partager en famille ou avec deux quadrilles de copains.Partagez sur les réseaux sociaux
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